République d'Haïti
Au Port-au-Prince, le 26 janvier 1816, an 13 de l'Indépendance
ALEXANDRE PÉTION, Président d'Haïti au Général Marion, commandant de l'Arrondissement des Cayes
Des raisons que je ne dois pas confier au papier mon cher général, mais qui tendent grandement à consolider la République, me commandent de vous inviter, par la présente, à mettre à la disposition du général Bolívar, deux mille fusils et leurs baïonnettes de ceux déposés à l'arsenal des Cayes par M. Brion ; vous mettrez aussi à sa disposition le plus de cartouches et de pierres à fusil que vous pourrez, en ne gardant surtout des cartouches, qu'une petite quantité. Vous ferez sortir ces objets comme envoi fait à la Grand-Anse, en les chargeant à bord d'un bâtiment dont le capitaine que vous placerez à bord et l'équipage seront dignes de votre confiance, et ce bâtiment une fois dehors et d'une manière à ne point être aperçu, allongera celui que le général Bolivar destinera pour recevoir ces objets, et les transmettra à son bord. Il est à propos que cela ne transpire pas, et je repose sur les précautions que vous prendrez à cet égard.
Je vous salue d'amitié.
Signé : PÉTION
République d'Haïti
Au Port-au-Prince, le 26 janvier 1816, an 13 de l'Indépendance
ALEXANDRE PÉTION, Président d'Haïti au Général Marion, commandant de l'Arrondissement des Cayes
Je vous recommande mon cher général, de faire délivrer par l'administration des Cayes, aux malheureux réfugiés de Carthagène et dépendances, une ration en pain et salaisons. C'est un acte d'humanité digne du gouvernement de la République. Vous présenterez la présente lettre à l'administrateur ADAM.
Je vous salue d'amitié.
Je vous recommande mon cher général, de faire délivrer par l'administration des Cayes, aux malheureux réfugiés de Carthagène et dépendances, une ration en pain et salaisons. C'est un acte d'humanité digne du gouvernement de la République. Vous présenterez la présente lettre à l'administrateur ADAM.
Je vous salue d'amitié.
Signé : PÉTION