En mai 1795 dans l’ouest du Venezuela, un « zambo (métisse fils d’un noir et d’une indienne) libre » a pris la tête d’une insurrection d’esclaves considérée comme le premier mouvement indépendantiste du pays. À tel point que lors du bicentenaire de ce soulèvement, José Leonardo Chirino a réussi à « entrer » de façon symbolique dans le Panthéon National à Caracas, aux côtés de Simón Bolívar et des autres Pères de la Patrie.Aujourd’hui Chirino est l’objet d’un débat politique très actuel au sujet de la construction de ce qu’on appelle le « socialisme bolivarien » impulsé par le président Hugo Chávez, au point que certains le considèrent comme l’un des premiers « socialistes » vénézuéliens.José Leonardo Chirino était le fils d’un esclave et d’une indienne, raison pour laquelle il jouissait de sa liberté. Il travaillait au service de la famille Tellería de Coro, une ville de la côte ouest du Vénézuela. À cette époque, il voyagea dans le Saint Domingue français, futur Haïti et dans l’île voisine de Curaçao.Là-bas, il s’informa de la révolution française et des luttes de la population esclave qui allait plus tard obtenir établissement d’une « république noire », en faisant d'Haïti le premier pays indépendant de l’Amérique Latine en 1804.Jugé et démembréCe contexte semble avoir influencé la sphère personnelle de Chirino dont l’épouse et les enfants eux étaient esclaves, propriété de propriétaires d’haciendas de la région.En mai 1795, il lança l’insurrection qui obtint un succès initial en occupant plusieurs haciendas des montages du sud de Coro, mais qui ne put finalement pas s’emparer de la ville.La supériorité militaire des miliciens de la colonie fut fatale pour les insurgés dont une centaine allaient mourir. Chirino fut emmené à Caracas pour y être jugé. Il fut accusé de trahison au Roi et condamné à mort. Son corps démembré fut exhibé à divers endroits du pays« Le premier élément de base pour l’insurrection se trouve dans le désir de liberté. Ils voulaient éliminer l’esclavage », a indiqué à BBC Mundo la professeure Fulvia Polanco, présidente de l’Association Culturelle José Leonardo Chirino et membre de la Red Afrovenezolana (Réseau Afrovénézuélien).Source : Afrik.com
LETTRE DU PAPE PIE XII
AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE D'HAÏTI,
S.E.M. PAUL MAGLOIRE, À L'OCCASION DU
150e ANNIVERSAIRE DE L'INDÉPENDANCE DU PAYS
À l’heure où la noble nation haïtienne s’apprête à fêter le cent-cinquantième anniversaire de la proclamation de son indépendance, Nous tenons à lui donner un nouveau témoignage de Nos sentiments paternels.
La bienveillance du Chef de l’Église, vous en avez éprouvé les effets dès l’origine – peut-on dire – de cette indépendance que vous fêtez aujourd’hui avec une légitime fierté. Et depuis ce temps, les Souverains Pontifes n’ont cessé de manifester leur sollicitude pour votre patrie, comme l’atteste, entre autres, le Concordat toujours en vigueur entre le Saint-Siège et la République d’Haïti et qui a été si riche en fruits de salut.
Nous avons tenu à poursuivre, pour Notre part, l’œuvre de Nos prédécesseurs et à montrer Notre particulier intérêt pour votre pays, notamment en assurant à de jeunes ecclésiastiques haïtiens le bienfait de la formation romaine et en élevant tout récemment à l’épiscopat un prêtre originaire de votre patrie.
Nous ne saurions donc rester insensible aux glorieux souvenirs que vous vous apprêtez à évoquer solennellement. Nous souhaitons que Nos chers fils d’Haïti se souviennent à cette occasion de toutes les faveurs dont le Seigneur les a comblés au cours de ce siècle et demi de leur existence nationale. Qu’ils élèvent vers lui un hymne de joyeuse reconnaissance et – comme Nous les y exhortions dans Notre Radiomessage pour le bicentenaire de Port-au-Prince – qu’ils aient à cœur de se montrer, en toutes circonstances, fidèles à professer dans toute sa pureté la foi de leurs pères et à se distinguer toujours par le plus filial dévouement à l’Église et au Vicaire de Jésus-Christ.
Dans ces sentiments, et en invoquant sur eux les plus abondantes grâces d’En-Haut, Nous leur accordons de grand cœur, ainsi qu’à Votre Excellence, Notre Bénédiction Apostolique.
Du Vatican, le 16 novembre 1953.
Source : Les archives du Saint-Siège
APPEL AUX FRANÇAIS
---------
SOLDATS FRANÇAIS !
Pour qui combattez-vous ?
Vous avez durement combattu pour la libération de la France.
Vous avez vu de vos propres yeux vos foyers dévastés, vos parents massacrés, vos femmes, vos sœurs, vos fiancées odieusement traitées.
Pourquoi vouloir à autrui ce que vous ne voulez pas qu'on vous fit.
Pourquoi vouloir encore entraver votre marche vers la liberté ?
La haine engendre la haine !
La même sacrée qui vous a soutenus vaillamment dans la résistance, cette même haine nous soutiendra dans notre lutte.
SOLDATS FRANÇAIS !
Jetez bas vos armes !
Refusez de devenir des "bouchers" et de vous faire massacrer sans le moindre profit pour le peuple de France, mais uniquement pour le profit des capitalistes sans scrupules et aux dépens des larmes de ceux et de celles qui vous sont chers.
Venez à nous pacifiquement, nous ne combattons pas contre le peuple de France, mais contre les colonialistes réactionnaires qui détruisent l'amitié franco-vietnamienne.
Nous sommes prêts à vous réserver le plus chaleureux accueil et vous mériteriez le grand estime de notre peuple.
VIVE L'AMITIÉ FRANCO-VIETNAMIENNE !
VIVE LE VIET NAM LIVRE ET UNI !
À BAS LES COLONIALISTES !
À BAS LA GUERRE IMPÉRIALISTE AGRESSIVE !
Le 20 Décembre 1946
LE COMITÉ DE RÉSISTANCE DE II ZONE DE HANOÏ
I. Alexandre, Évêque, Serviteur des Serviteurs de Dieu, à son Très Cher Fils dans le Christ, Ferdinand, et à sa Très Chère fille dans le Christ, Isabelle, Illustres Roi et Reine de Castille, de Léon, d'Aragon, de Sicile et de Grenade, Salut et Bénédiction Apostolique.
II. Parmi les oeuvres agréables à la Majesté Divine et chères à notre coeur, il n'en est pas de meilleures, à coup sûr, que l'exaltation toute particulière en notre temps, la propagation et le développement, en tous lieux, de la Foi Catholique et de la Religion Chrétienne, le salut des âmes, la soumission des nations barbares et leur conversion à la foi elle-même. Appelé par la faveur de la clémence Divine, malgré l'insuffisance de nos mérites, à cette Chaire Sacrée de Pierre, nous vous connaissons Rois et Princes vraiment Catholiques. Nous n'ignorons pas, et vos hauts faits, si connus du monde presque tout entier, démontrent que vous l'avez toujours été. Nous savons que, loin de vous borner à désirer l'accomplissement des oeuvres précitées, excellentes entre toutes, vous voulez bien, n'épargnant ni les labeurs, ni les dépenses, ni les périls, même au prix de votre propre sang, mettre tous vos soins, tout votre zèle, toute votre ardeur, à le poursuivre, et y avez appliqué, depuis longtemps, votre esprit tout entier et tous vos efforts. Nous en avons pour preuve certaine ce renversement de la tyrannie des Sarrasins accompli par vous, de nos jours, dans le royaume de Grenade, à la si grande gloire du nom de Dieu. Nous sommes donc justement conduit à vous accorder, et devons même, de notre propre mouvement et de grand coeur, vous octroyer les moyens de continuer, avec un zèle chaque jour plus ardent, pour l'honneur de Dieu lui-même et pour l'accroissement de l'Empire Chrétien, une entreprise si sainte et si louable, que le Dieu immortel a inspirée.
III. Nous savons à merveille que vous vous proposez, depuis longtemps, de chercher et de trouver des Iles et des Continents, éloignés et inconnus, dont personne encore n'a fait la découverte ; que Vous voulez en ramener les habitants et indigènes à honorer notre Rédempteur et à professer la foi Catholique ; et que, fort occupés, jusqu'à ce jour, à assiéger et recouvrer le Royaume de Grenade, vous n'avez pu conduire à bonne fin ce saint et louable projet.
IV. Mais voici que, après avoir, avec la permission de Dieu, recouvré le dit Royaume, vous avez voulu accomplir votre dessein, et à notre cher fils, Christophe Colomb, homme des plus dignes, des plus recommandables, très propre à une si grande affaire, lui fournissant les navires et les équipages nécessaires, vous avez donné la mission laborieuse, dangereuse et coûteuse entre toutes, de rechercher soigneusement des Continents et des îles, éloignés et inconnus, dans une mer, où jusqu'à ce jour nul n'avait encore navigué. Ces hommes ont, Dieu aidant, mis un zèle extrême à parcourir le Grand Océan, et ils y ont trouvé certaines îles, très éloignées, et même des Continents que nul autre n'avait découverts jusque-là. De très nombreuses nations habitent ces pays, vivant en paix, et habituées, dit-on, à marcher nues et à ne pas se nourrir de chair. Autant que vos envoyés susdits le peuvent conjecturer, ces mêmes nations, qui habitent les îles et les continents précités, croient qu'un seul Dieu Créateur est aux cieux ; elles paraissent assez propres à embrasser la Foi Catholique et à se former aux bonnes moeurs ; et l'on espère que, si elles étaient instruites, le culte du Sauveur, Notre Seigneur Jésus-Christ, serait facilement établi dans ces continents et ces îles. Ledit Christophe a déjà fait édifier et construire, sur l'une des principales des îles susdites, une tour assez forte dans laquelle il a laissé certains Chrétiens de sa suite, qui la garderont et chercheront d'autres îles et continents éloignés et inconnus. Dans ces mêmes îles et ces continents déjà découverts on trouve l'or, les parfums, et le plus grand nombre d'objets précieux de diverses espèces et qualités.
V. Pour vous, à l'exemple de vos ancêtres, les Rois d'illustre mémoire, toutes choses bien considérées, et surtout comme il convient à des Rois et Princes Catholiques, en vue de l'exaltation et du développement de la foi Catholique, vous vous êtes proposé, avec le secours de la clémence divine, de soumettre et de convertir à la foi Catholique ces continents et ces îles précités, leurs habitants et indigènes. Nous louons très vivement, dans le Seigneur, votre saint et louable projet ; nous désirons qu'il soit conduit à bonne fin, et que le culte même de Notre Sauveur soit établi dans ces pays. Et ainsi, puisque vous-mêmes, de votre propre mouvement, voulez, par amour pour la foi orthodoxe, commencer et poursuivre jusqu'au bout cette entreprise, nous vous pressons très vivement, dans Notre Seigneur, et, tout ensemble, par la réception du saint Baptême, qui vous lie aux ordres apostoliques, et par les entrailles de la miséricorde de Notre Seigneur Jésus-Christ, nous vous sollicitons avec instances de croire que vous devez engager les peuples, qui habitent ces îles et ces continents, à embrasser la religion chrétienne, de vouloir les y porter, de ne vous laisser jamais détourner par les périls ni les labeurs, d'espérer et de penser fermement que le Dieu Tout-Puissant bénira vos efforts.
VI. Afin que la largesse de la grâce apostolique vous fasse entreprendre, avec plus d'indépendance et d'audace, la charge d'une si grande affaire, nous, de notre propre mouvement, non sur votre demande et votre instance, ni sur celles que d'autres nous auraient adressées à cet égard pour vous, mais de notre pure libéralité, de notre science certaine, et de la plénitude de la puissance apostolique, nous vous donnons, de toutes les îles et de tous les continents trouvés et à trouver, découverts et à découvrir, à l'ouest et au midi d'une ligne faite et conduite du pôle arctique, ou nord, au pôle antarctique, ou sud, et distante, à l'ouest et au midi, de cent lieues de toute île de celles qui sont vulgairement nommées les Açores et les îles du Cap-Vert, que ces îles et ces continents trouvés et à trouver soient situés vers l'Inde, ou qu'ils le soient vers tout autre pays, toutes les îles et tous les continents trouvés et à trouver, découverts et à découvrir, à l'ouest et au midi de la dite ligne, qui n'auront pas été effectivement possédés par quelque autre Roi ou Prince Chrétien jusqu'au dernier jour passé de la nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ, où commence la présente année, mille quatre cent quatre-vingt-treize, dans laquelle vos envoyés et capitaines ont découvert quelques-unes des dites îles.
VII. En vertu de l'autorité du Dieu Tout-Puissant que nous avons reçue par le bienheureux Pierre, et de celle qui est attachée aux fonctions de Vicaire de Jésus-Christ que nous exerçons sur la terre, nous donnons, concédons, transférons à perpétuité, aux termes des présentes, ces îles et ces continents, avec toutes leurs dominations, cités, places fortes, lieux et campagnes, droits et juridictions, à vous et à vos héritiers et successeurs, les Rois de Castille et de Léon ; et nous vous en faisons, constituons et. estimons maîtres, vous et vos susdits héritiers et successeurs, avec pleine, libre et entière puissance, autorité et juridiction. Mais c'est notre volonté que notre présente donation, concession et assignation, ne puisse ni être censée avoir été mise en question ou détruite, ni détruire les droits des Princes Chrétiens qui auraient effectivement possédé les dites îles et les dits continents jusqu'au jour précité de la nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ.
VIII. Nous vous enjoignons encore, en vertu de la sainte obéissance que, suivant votre promesse dont votre très grande dévotion et votre royale magnanimité garantissent, nous n'en doutons pas, l'accomplissement, vous choisissiez, avec tout le zèle convenable, et envoyiez aux îles et aux continents précités des hommes honnêtes, craignant Dieu, instruits, habiles et propres à enseigner aux habitants et indigènes la foi Catholique, et à les former aux bonnes moeurs.
IX. A toute personne, quelque dignité qu'elle ait, fût-elle même d'état, de rang, d'ordre, ou de condition Impériale et Royale, sous peine d'excommunication majeure qu'elle encourra par le seul fait de sa désobéissance, nous interdisons rigoureusement de tenter, sans votre permission spéciale ou celle de vos héritiers et successeurs susdits, pour faire le trafic ou pour toute autre cause, l'accès des îles et des continents, trouvés ou à trouver, découverts ou à découvrir, au midi et à l'ouest d'une ligne faite et conduite du pôle arctique au pôle antarctique, et distante de cent lieues, à l'ouest et au midi, comme il a été dit, de toute île de celles qui sont vulgairement nommées les Açores et les îles du Cap-Vert, ces îles et ces continents, trouvés et à trouver, fussent-ils situés vers l'Inde ou le fussent-ils vers tout autre pays.
X. Ainsi sera-t-il, nonobstant toutes constitutions et ordonnances, apostoliques et autres.
XI. Nous mettons notre confiance dans celui de qui procèdent les empires, les dominations et tous les biens, assuré que, le Seigneur dirigeant vos actes, si vous poursuivez votre saint et louable projet, vos travaux et vos efforts seront, en peu de temps, pour le bonheur et la gloire de tout le peuple Chrétien, couronnés du plus heureux succès.
XII. Comme il serait difficile que les présentes lettres fussent portées dans tous les lieux où leur production pourrait être utile, nous voulons, et, pour ce motif et à raison de cette conviction, nous décidons que toute copie, portant la signature d'un notaire public compétent et le sceau de quelque personne revêtue d'une dignité ecclésiastique ou celui d'une cour ecclésiastique, ait, en justice, et ailleurs, et partout, la créance qui s'attacherait aux présentes, si celles-ci étaient produites ou montrées.
XIII. Qu'il ne soit donc permis à aucun des hommes de briser ou de méconnaître, par une audace téméraire, cet acte qui renferme notre recommandation, exhortation, requête, donation, concession, assignation, désignation, délégation, décision, ordre, défense et volonté. Si quelqu'un ose le faire, il encourra, qu'il en soit averti, l'indignation du Dieu Tout-Puissant et des bienheureux Apôtres de Dieu, Pierre et Paul.
XIV. Donné à Rome, à Saint-Pierre, l'année après l'incarnation de Notre Seigneur, mil quatre cent quatre-vingt-treize, le quatrième jour avant les Nones de Mai, la première année de notre pontificat.
Source : Digithèque MJP
Témoignage d'Olaudah Equiano, nommé également Gustavus Vassa l'Africain, esclave né au Nigéria vers 1745, vendu comme esclave à la Barbade avant d'être emmené en Angleterre puis affranchi.On ne me laissa pas longtemps m'apitoyer sur mon chagrin ; très vite, on me plaça sous les ponts où mes narines reçurent un tel salut que, de toute ma vie, je n'avais jamais connu, de telle sorte qu'entre la particularité répugnante des odeurs nauséabondes mêlées à des pleurs, je me rendis si malade et si faible que je n'avais ni la force de manger, ni le moindre désir de goûter à quoique ce fût. Je souhaitai maintenant que mon dernier compagnon, la mort, vînt pour me délivrer ; mais très vite, pour mon malheur, deux hommes blancs m'offrirent des aliments comestibles ; et parce que je refusai de manger, l'un deux empoigna fermement mes bras et m'allongea à travers le guindeau, je crois, où il lia mes jambes tandis que l'autre me flagellait sévèrement (...)L'étroitesse de l'endroit ainsi que la chaleur du climat, ajoutées aux passagers du bateau, qui était tant encombré de monde que chacun avait à peine l'espace pour se retourner, nous étouffaient presque. Cela générera d'abondantes transpirations, de sorte que l'air devint bientôt irrespirable, à cause d'une variété d'odeurs répugnantes, et provoqua une maladie parmi les esclaves dont plusieurs moururent, devenant ainsi les victimes d'une avarice involontaires de leurs acquéreurs, si je peux m'exprimer ainsi. Cette situation misérable était encore aggravée par le bruit irritant des chaines, maintenant devenues insupportables ; et la crasse des latrines, dans lesquelles les enfants tombaient souvent et s'étouffaient presque. Les cris des femmes et les gémissements des personnes mourantes rendaient toute la scène atroce quasiment inimaginable.
Traduction de Mfoumou-Arthur, 2005
FÊTE DU BAPTÊME DU SEIGNEUR
PAPE FRANÇOIS
ANGÉLUS
Place Saint-Pierre
Dimanche 12 janvier 2014
Chers frères et sœurs, bonjour!
Aujourd’hui c’est la fête du Baptême du Seigneur. Ce matin, j’ai baptisé trente-deux nouveau-nés. Je rends grâce avec vous au Seigneur pour ces créatures et pour chaque nouvelle vie. J’aime baptiser les enfants. Cela me plaît beaucoup ! Chaque enfant qui naît est un don de joie et d’espérance, et chaque enfant baptisé est un prodige de la foi et une fête pour la famille de Dieu.
L’Évangile d’aujourd’hui souligne que dès que Jésus eut reçu le baptême de Jean dans les eaux du Jourdain, « les cieux s’ouvrirent » (Mt 3, 16). Ceci réalise les prophéties. En effet, il y a une invocation que la liturgie nous fait répéter pendant la période de l’Avent : « Si tu déchirais les cieux et descendais ! » (Is 63, 19). Si les cieux restent fermés, notre horizon dans cette vie éternelle est sombre, sans espérance. Par contre, en célébrant Noël, la foi nous a donné encore une fois la certitude que les cieux se sont déchirés avec la venue de Jésus. Et le jour du baptême du Christ nous contemplons encore les cieux ouverts. La manifestation du Fils de Dieu sur terre marque le début du grand temps de miséricorde, après que le péché avait fermé les cieux, élevant comme une barrière entre l’être humain et son Créateur. Avec la naissance de Jésus les cieux s’ouvrent! Dieu nous donne dans le Christ la garantie d’un amour indestructible. Depuis que le Verbe s’est fait chair il est donc possible de voir les cieux ouverts. Ce fut possible pour les bergers de Bethléem, pour les mages d’Orient, pour Jean-Baptiste, pour les apôtres de Jésus, pour saint Étienne, le premier martyr, qui s’exclama : « Je contemple les cieux ouverts ! » (Ac 7, 56). Et c’est possible aussi pour chacun de nous, si nous laissons l’amour de Dieu nous envahir, amour qui nous est donné la première fois dans le baptême par le Saint-Esprit. Laissons-nous envahir par l’amour de Dieu ! C’est le grand temps de la miséricorde ! Ne l’oubliez pas : c’est le grand temps de la miséricorde !
Quand Jésus reçut le baptême de pénitence des mains de Jean-Baptiste, se rendant solidaire du peuple pénitent — Lui, sans péché, et sans besoin de conversion —, Dieu le Père fit entendre sa voix du ciel : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j’ai mis tout mon amour » (v. 17). Jésus reçut l’approbation du Père céleste, qui l’a envoyé précisément pour qu’il accepte de partager notre condition, notre pauvreté. Partager est la vraie manière d’aimer. Jésus ne se dissocie pas de nous, il nous considère comme ses frères et partage avec nous. Il fait ainsi de nous des fils, avec Lui, de Dieu le Père. Telle est la révélation et la source du vrai amour. Et ceci est le grand temps de la miséricorde !
Ne vous semble-t-il pas qu’à notre époque il y ait besoin d’un supplément de partage fraternel et d’amour ? Ne vous semble-t-il pas que nous ayons tous besoin d’un supplément de charité ? Pas de celle qui se contente d’une aide improvisée, dépourvue de toute implication, qui n’engage pas, mais d’une charité de partage, qui prend sur elle le malaise et la souffrance de notre frère. Quelle saveur prend la vie quand on se laisse inonder par l’amour de Dieu !
Demandons à la Très Sainte Vierge de nous soutenir par son intercession dans notre engagement de suivre le Christ sur la voie de la foi et de la charité, la voie tracée par notre baptême.
À l'issue de l'Angélus :
Chers frères et sœurs,
Je vous adresse à tous mes plus cordiales salutations, en particulier aux familles et aux fidèles venus de différentes paroisses d’Italie et d’autres pays, ainsi qu’aux associations et divers groupes.
Aujourd’hui, je voudrais adresser une pensée spéciale aux parents qui ont amené leurs enfants au baptême et à ceux qui préparent en ce moment le baptême d’un de leurs enfants. Je m’unis à la joie de ces familles, je remercie avec eux le Seigneur, et prie pour que le baptême des enfants aide les parents eux-mêmes à redécouvrir la beauté de la foi et à revenir, changés, aux sacrements et à la communauté.
Comme cela a déjà été annoncé, le 22 février prochain, fête de la Chaire de saint Pierre, j’aurai la joie de tenir un consistoire, durant lequel je nommerai 16 nouveaux cardinaux, qui — appartenant à 12 nations de chaque région du monde — représentent le profond rapport ecclésial entre l’Église de Rome et les autres Églises présentes dans le monde.
Le lendemain, je présiderai une concélébration solennelle avec les nouveaux cardinaux, alors que les 20 et 21 février, je tiendrai un consistoire avec tous les cardinaux pour réfléchir sur le thème de la famille.
Voici les noms des nouveaux cardinaux :
1. Mgr Pietro Parolin, archevêque titulaire d’Acquapendente, secrétaire d’Etat;
2. Mgr Lorenzo Baldisseri, archevêque titulaire de Diocleziana, secrétaire général du synode des évêques;
3. Mgr Gerhard Ludwig Müller, archevêque-évêque émérite de Ratisbonne, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi;
4. Mgr Beniamino Stella, archevêque titulaire de Midila, préfet de la Congrégation pour le clergé;
5. Mgr Vincent Gerard Nichols, archevêque de Westminster (Grande-Bretagne);
6. Mgr Leopoldo José Brenes Solórzano, archevêque de Managua (Nicaragua);
7. Mgr Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec (Canada);
8. Mgr Jean-Pierre Kutwa, archevêque d’Abidjan (Côte d’Ivoire);
9. Mgr Orani João Tempesta, o.cist., archevêque de Rio de Janeiro (Brésil);
10. Mgr Gualtiero Bassetti, archevêque de Pérouse-Città della Pieve (Italie);
11. Mgr Mario Aurelio Poli, archevêque de Buenos Aires (Argentine);
12. Mgr Andrew Yeom Soo jung, archevêque de Séoul (Corée);
13. Mgr Ricardo Ezzati Andrello, s.d.b., archevêque de Santiago du Chili (Chili);
14. Mgr Philippe Nakellentuba Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou (Burkina Faso);
15. Mgr Orlando B. Quevedo, o.m.i., archevêque de Cotabato (Philippines);
16. Mgr Chibly Langlois, évêque des Cayes (Haïti).
Avec eux, j’unirai au collège des cardinaux trois archevêques émérites qui se sont distingués pour leur service rendu au Saint-Siège et à l’Église:
Mgr Loris Francesco Capovilla, archevêque titulaire de Mesembria (Italie);
Mgr Fernando Sebastián Aguilar, archevêque émérite de Pampelune (Espagne);
Mgr Kelvin Edward Felix, archevêque émérite de Castries, aux Antilles (Caraïbes).
Prions pour ces nouveaux cardinaux, afin que, revêtus des vertus et des sentiments du Seigneur Jésus Bon Pasteur, ils puissent aider plus efficacement l’Évêque de Rome dans son service à l’Église universelle.
À tous je souhaite un bon dimanche et un bon déjeuner. Au revoir !
Drapeau de la République d'Abkhasie Le 18 novembre 2021, les autorités haïtiennes ont commémoré le 218ième anniversaire de la bataille de Vertières, rappelant ainsi une date clef de notre histoire de peuple. Hors de nos frontières, à Caracas, capitale du Venezuela, les autorités vénézuéliennes et l'ambassade d'Haïti dans le pays sud-américain ont également commémoré la bataille de Vertières. Une cérémonie d'offrande florale a été organisée au Panthéon national qui héberge notamment le Musée du Libérateur Simon Bolivar.
A pris part à cette activité, entre autres personnalités, l'ambassadeur plénipotentiaire de la République d'Abkhasie au Venezuela et au Nicaragua, M. Zaur Gvadzhava. L'Abkhasie est un pays du Caucase, grande comme Porto-Rico, indépendant depuis 1992, après avoir fait sécession de la Géorgie. La population est d'environ 250 000 habitants. Elle n'est pas reconnue par les Nations-Unies. Seuls des pays comme la Russie, le Venezuela, le Nicaragua, Nauru, la Syrie et des pays non-reconnus par la communauté internationale comme l'Ossétie du Sud qui a également fait sécession de la Géorgie, la reconnaissent. L'économie et la sécurité de l'Abkhasie dépendent en grande partie Moscou.
Le site de l'ambassade abkhase a publié un article sur la participation de M. Gvadzhava à commémoration de la bataille de Vertières. Faut-il y voir un rapprochement entre la République haïtienne et la petite République du Caucase ?
A promu au grade de général en chef de l’Armée d’Haïti, le général de division Henry Christophe.
Au Ministère des Finances et de l’Intérieur, le général de division André Vernet.
Au grade de général de division, Ministre de la Guerre et de la marine, le général de brigade Etienne-Élie Gérin.
Au grade de général de division, commandant la première division du Nord, le général de brigade Paul Romain.
Au grade de général de division, commandant la seconde division du Nord, le général de brigade François Capoix.
Au grade de commandant en en chef de la première division de l’Ouest, Chef-lieu de l’Empire, le général de division Louis Gabart.
Au grade de commandant en chef de la deuxième division de l’Ouest, le général de division Alexandre Pétion.
Au grade de commandant en chef de la première division du Sud, le général de division Nicolas Geffrard.
Au grade de général de division et de commandant en chef de la deuxième division du Sud, le général de brigade Jean-Louis François.
Au Palais impérial du Cap, le 28 juillet 1805, l’an deux de l’indépendance d’Haïti, et de notre règne le premier.
DESSALINES
En l’absence du ministre de la Guerre, le général chef de l’état-major général,
BAZELAIS
Source : Gazette politique et commerciale d'Haïti
Les drapeaux d'Haïti et de la Dominicanie |
Six millions de Juifs européens ont été tués par Hitler et ses hommes de main à cause d'une fausse diffamation antisémite. Publiés pour la première fois en 1902 pour justifier idéologiquement les programmes antijuifs de la Russie tsariste, “Les protocoles des sages de Sion" ont été démasqués comme étant mensonger en 1920, grâce à un journaliste du journal anglais ”The Times“, mais ils ont été essentiels pour attiser les préjugés séculaires contre les Juifs parmi les fanatiques du Nazisme et sont toujours très populaires aujourd'hui parmi les groupes de droite, les suprémacistes blancs et les déments qui insistent dans la négation de l'Holocauste juif.
Les Dominicains subissent également les ravages d'une diffamation similaire inspirée d'une œuvre clé : “La isla al revés” (1983), de Joaquín Balaguer. La thèse complotiste et diffamante, reproduite à l'infini dans les médias et les réseaux, se compose essentiellement des éléments suivants : les grandes puissances étrangères (États-Unis, France, etc.) et des ONG mondiales, financées par George Soros et d'autres grands entrepreneurs maléfiques et des dirigeants mondiaux (les Clinton, Biden, etc.), qui ont pour alliés dominicains des dirigeants pour la plupart de la gauche progressiste, des " traîtres à la patrie " qui promeuvent l'avortement, les droits de la communauté LGBT et l'” invasion pacifique " des immigrés haïtiens qui vont supplanter la population dominicaine, sous l'impulsion de la bourgeoisie dominicaine qui profite de la main-d'œuvre haïtienne illégale, ils favorisent la fusion d'Haïti et de la République dominicaine.
L'idée de fusionner l'île a été portée par Balaguer pour fonder l'attaque raciste contre la candidature présidentielle de José Francisco Peña Gómez en 1994. En effet, dans l'ouvrage susmentionné, où il reproduit littéralement les idées énoncées dans son livre “La realidad dominicana” (1947), Balaguer propose une confédération dominicano-haïtienne, idée qui avait été suggérée par Américo Lugo en 1913, inspirée de la confédération antillaise proposée par Eugenio María de Hostos et développée plus tard en 1949 dans une thèse de Ramón Rafael Casado Soler.
Ce que fait Balaguer, c'est simplement prétendre qu'il propose l'unification des deux nations de l'île, pour rejeter plus tard une telle unification, afin de réduire le flux de voix de Peña Gómez, à travers l'exploitation machiavélique de la peur dans la population qu'un candidat à la présidence d'origine haïtienne arrive au pouvoir.
Ce qui est curieux dans cette théorie excentrique du national-populisme de droite et de gauche, c'est que l'anti-haïtianisme, qui sert de base a été importé par les élites de la République dominicaine, comme nous l'a informé Silvio Torres-Saillant, aux puissances occidentales, bénéficiaires de siècles d'esclavage et “engagées dans un credo racial négrophobe”, une condition fondamentale pour l'inclusion dans l'ordre mondial de la République dominicaine comme contrepoids d'Haïti, et qu'elle est nourrie par une idéologie raciste, importée également de l'Occident, qui postulait la supériorité évolutive de “l'homme blanc”, concevait les indigènes et les noirs comme un parent moderne du "lien perdu”, justifiait la domination des blancs sur les races "dégradées, primitives et sauvages", légitimait l'extermination raciale et se mêlait à l'élitisme aryen des intellectuels dominicains à partir de 1900, incarné dans le programme du Parti nationaliste et totalement assumé par la dictature de Trujillo. En bref, les vrais impérialistes et anti-dominicains sont les anti-Haïtiens.
"Les protocoles des sages de Sion" étaient essentiels pour attiser les préjugés. L'idée de fusion de l'île a été apportée par Joaquín Balaguer, assez tirée par les cheveux, pour étayer l'attaque raciste contre la candidature de Peña Gómez.
Article écrit par l'intellectuel dominicain Eduardo Prats et publié initialement en espagnol au journal HOY le 19 novembre 2021
Mausolée de Simon Bolivar à Caracas - Crédit : Ministère des Affaires étrangères du Vénézuela Dans le cadre des activités menées par l'Ambassade d'Haïti, accréditée au Venezuela, pour commémorer les 218 ans de la Bataille de Vertières a eu lieu une offrande florale au Mausolée du Libérateur et Père de la Patrie Simon Bolivar.
La cérémonie officielle a été présidée par l'Ambassadeur Plénipotentiaire de la République d'Haïti, accrédité auprès du Gouvernement Bolivarien du Venezuela, Lesly David, qui était accompagné de Raúl Li Causi, vice-ministre pour les Caraïbes du Ministère du Pouvoir Populaire pour les Relations Extérieures et de Maries Yves Sougrain, première secrétaire de l'Ambassade haïtienne.
Au cours de l'acte solennel, les notes glorieuses des hymnes nationaux des deux nations ont été interprétées comme un symbole de respect, de fraternité et de solidarité.
La bataille de Vertières fut le geste révolutionnaire mené par l'indépendantiste Jean Jacques Dessalines qui consolida la victoire d'un groupe asservi contre les colonialistes français et qui marqua l'indépendance de la République d'Haïti.
Publié par la Chancellerie vénézuelienne à l'occasion du 218ème anniversaire de la bataille de Vertières et traduit par Haïtianaute
José Núñez de Cacéres a déclaré l'indépendance des départements anciennement espagnols du Cibao et de l'Ozama (l'actuelle République Dominicaine) le 1er décembre 1821. Le nouvel État maintient l'esclavage sur son territoire contrairement au vœu d'une partie importante de la population qui souhaite voir disparaître cette abomination, l'unification avec Haïti, le seul pays du monde à abolir l'esclavage à ce moment-là et vivre par conséquent, sous le régime des lois de liberté de la République haïtienne dirigée par le président Jean-Pierre Boyer. C'est ainsi qu'une junte politique s'est constituée à Santiago dans le Cibao, en opposition à l'indépendance du territoire. Nous produisons ci-dessous la lettre qu'elle adresse au président de la République haïtienne demandant l'intervention d'Haïti pour mettre fin à l'esclavage et unifier l’île. Le drapeau haïtien a été hissé dès la mi-décembre à Santiago.
José Núñez de Cacéres declaró la independencia de las antiguas provincias españolas de Cibao y de Ozama (actual República Dominicana) el 1 de diciembre de 1821. El nuevo Estado mantiene la esclavitud en su territorio contrariamente al deseo de una parte significativa de la población que quiere ver la desaparición de esta abominación, la unificación con Haití, el único país en el mundo que abolía la esclavitud en ese momento y vivir en consecuencia, bajo el régimen de las leyes de libertad de la República de Haití. Así, se formó una junta política en Santiago, Cibao, en oposición a la independencia del territorio. A continuación presentamos la carta que dirige al Presidente de la República haitiana, solicitando la intervención de Haití para poner fin a la esclavitud y unificar la isla. La bandera haitiana fue levantada a mediados de diciembre en Santiago.
Très Excellent Monsieur,Les patriotes soussignés, au nom de la junte centrale provisoire de Saint-Yague (Santiago de los Caballeros), mus par des sentimens non équivoques, à la vue de l’acte de constitutif du 1er décembre relatif à l’indépendance dominicaine unie à la République de Colombie, ont l’honneur de dénoncer à Votre Excellence cette œuvre informe et anti-sociale qui a excité le mécontentement universel lors de sa publication à Santo-Domingo. Cette constitution imprudente établit des distinctions entre le paysan (paysano ou habitant) et le militaire, entre le pauvre et le riche, entre les différens districts de cette partie, et maintient l’esclavage au mépris des bases fondamentales de toute société politique. Elle n’assure, en outre, aucun dédommagement au pauvre soldat qui essuie de longues fatigues sans paye, et ruine le commerce des malheureux cultivateurs.Enfin, pour ne pas distraire trop longtemps Votre Excellence, nous lui disons qu’un tel acte, conçu dans la vue de faire prospérer quelques particuliers, en sacrifiant des milliers de pères de famille respectables, offre des taches si monstrueuses, que tous les citoyens dévoués à leur pays ont déterminé de recourir à Votre Excellence, pour qu’elle daigne prêter l’oreille à leurs réclamations et se souvenir qu’Elle a promis d’être le pacificateur et l’ami des habitans de cette partie. Qu’Elle nous accorde les secours nécessaires pour parvenir à l’indépendance, et que la constitution de là République d’Haïti nous régisse désormais ! Nous la désirons avec la liberté générale des esclaves : nous demandons à vivre tous dans l’union et la fraternité. Tel est le but de la députation que nous envoyons à Votre Excellence. Nous espérons qu’Elle aura confiance en nous, et qu’Elle nous secondera dans notre glorieuse entreprise.Les députés que nous envoyons à Votre Excellence sont les sieurs Juan-Nunez Blanco, Fernando Morel de Santa Cruz, José Peralto et José Maria Salcedo. Nous ne manquerons pas de tenir Votre Excellence sur les avis, espérant qu’Elle nous accordera tous les secours dont nous aurons besoin, avec la célérité qu’exige une entreprise de si haute importance.
Traduction espagnole
Muy Excelente Señor,Los abajo firmantes Patriotas, en nombre de la Junta Central Provisional de Santiago, movidos por sentimientos inequívocos, a la vista del Acta Constitutiva de 1 de diciembre relativa a la independencia dominicana Unida con la República de Colombia, tienen el honor de denunciar a Vuestra Excelencia este trabajo informe y antisocial que despertó el descontento universal cuando fue esta imprudente constitución hace distinciones entre el campesino (campesino o habitante) y el militar, entre los pobres y los ricos, entre los diferentes distritos de este partido, y mantiene la esclavitud haciendo caso omiso de las bases fundamentales de cualquier Sociedad política. Además, no proporciona ninguna compensación al pobre soldado que sufre una larga fatiga sin sueldo, y arruina el comercio de los desafortunados agricultores.Finalmente, para no distraer a Vuestra Excelencia por demasiado tiempo, le decimos que tal acto, diseñado para hacer prosperar a unos pocos individuos sacrificando a miles de padres respetables de familias, ofrece manchas tan monstruosas, que todos los ciudadanos dedicados a su país han decidido recurrir a Vuestra Excelencia, para que se dedique a escuchar sus afirmaciones y recordar que ha prometido ser Que nos conceda la ayuda necesaria para alcanzar la independencia, y que la Constitución de esa República de Haití nos gobierne a partir de ahora ! Lo deseamos con la libertad general de los esclavos : pedimos vivir todos en unión y fraternidad. Ese es el propósito de la delegación que enviamos a Su Excelencia. Esperamos que ella tenga confianza en los Estados Unidos y que nos ayude en nuestro glorioso esfuerzo.Los miembros que enviamos a Su Excelencia son los Sres Juan-Núñez Blanco, Fernando Morel de Santa Cruz, José Peralto y José-María Salicedo. No dejaremos de mantener a su Excelencia en el asesoramiento, esperando que ella nos brinde toda la ayuda que necesitamos, con la velocidad requerida por una empresa tan importante.
Source : Le Télégraphe
ARRÊTÉ
Vu les articles 30, 30-1, 30-2, 136, 234, 236 et 297 de la Constitution;
Vu la loi du 16 juin 1971 sur les rapports entre l’État Haïtien et les Cultes réformés;
Vu le décret du 18 octobre 1978 réglementant l’exercice des Cultes réformés;
Vu le décret du 5 août 1987 organisant le Ministère des Cultes;
Considérant que le vodou, Religion ancestrale, est un élément constitutif essentiel de l’identité nationale;
Considérant qu’il est du devoir de l’État de protéger le patrimoine culturel de la Nation;
Considérant le développement croissant des organisations et associations issues du vodou;
Considérant les efforts de structuration institutionnelle manifestés par les vodouisants représentant une portion considérable de la Population haïtienne;
Considérant la participation des vodouisants à la formation sociale, politique et morale du Peuple haïtien;
Considérant qu’il convient d’intégrer l’action du vodou dans le cadre de la philosophie de justice sociale et d’État de droit prônée par le Gouvernement;
Considérant qu’il appartient à l’État de poser les bases indispensables à l’établissement de rapports harmonieux et juridiques;
Considérant qu’il importe de prendre les mesures qui conviennent, pour éviter toute tentative d’inquisition et d’exclusion, pour sauvegarder l’intégrité nationale, défendre les intérêts généraux de la République, promouvoir l’ordre, assurer la paix et le bien-être de toute la population;
Sur le rapport des Ministres concernés et après délibération en Conseil;
ARRÊTE
Article 1.- En attendant une loi relative au statut juridique du vodou, l’État haïtien le reconnaît comme religion à part entière, devant remplir sa mission sur le territoire national en conformité à la Constitution et aux lois de la République.
Article 2.- Tout chef de culte vodou, responsable de temples, de hauts lieux sacrés, d’organisations ou d’associations, est habilité à faire une demande de reconnaissance auprès du Ministère des Cultes.
Article 3.- La reconnaissance accordée par le Ministère des Cultes a pour effet particulier de solliciter de toute autorité constituée aide et protection.
Article 4.- Les temples, hauts lieux sacrés, organisations ou associations du vodou, jouissant des droits et prérogatives attachés à leur fonctionnement, peuvent obtenir un soutien qualitatif de l’État.
Article 5.- Le chef de culte vodou, responsable d’un temple ou d’un haut lieu sacré, peut être invité à prêter serment par devant le doyen du Tribunal Civil de son ressort. Une fois assermentés, les Chefs de culte vodou peuvent être habilités à célébrer baptêmes, mariages et funérailles.
Article 6.- Le présent arrêté sera publié et exécuté à la diligence des ministres concernés.
Donné au Palais National, à Port-au-Prince, le 4 avril 2003, An 200ème de l’Indépendance.
Par le Président : Jean-Bertrand ARISTIDE
Le Premier Ministre : Yvon NEPTUNE
Le Ministre des Affaires Étrangères et des Cultes : Joseph Philippe ANTONIO
Le Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique : Calixte DELATOUR
Le Ministre de l’Économie et des Finances : Faubert GUSTAVE
Le Ministre de la Culture et de la Communication : Lilas DESQUIRON
Le Ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales : Jocelerme PRIVERT
Le Ministre des Travaux Publics Transports et Communications : Harry CLINTON
Le Ministre de l’Éducation Nationale de la Jeunesse et des Sports : Marie Carmel Paul AUSTIN
Le Ministre des Haïtiens Vivant à l’Étranger : Leslie VOLTAIRE
Le Ministre de l’Environnement : Webster PIERRE
Le Ministre de l’Agriculture des Ressources Naturelles et du développement Rural : Sébastien HILAIRE
Le Ministre à la Condition Féminine et aux droits de la Femme : Ginette Rivière LUBIN
Le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe : Paul DURET
Le Ministre du Commerce et de l’Industrie: Leslie GOUTIER
Le Ministre du Tourisme : Martine DEVERSON
Le Ministre du Travail et des Affaires Sociales : Eudes ST-PREUX CRAAN
Le Ministre de la Santé Publique et de la Population : Henry Claude VOLTAIRE
Jean-Luc Virchaux, ancien ambassadeur de Suisse en Haïti - Crédit: jetdencre.ch |
Par Jean-Luc Virchaux, ancien ambassadeur de Suisse en République d’Haïti entre 2014-2018
La République d’Haïti n’est ni un pays maudit, ni le pays le plus pauvre du continent américain, comme j’ai pu le lire dans beaucoup d’articles de presse suite à l’assassinat de son président, Jovenel Moïse. Le destin d’Haïti est simplement tragique et trouve ses racines dans son histoire unique et incroyablement contemporaine.
Perle des Antilles, cette ancienne possession française était la plus importante productrice de sucre du monde à la fin du XVIIIe siècle. Le système d’exploitation économique était redoutablement efficace, s’appuyant sur 35 000 colons et dix à vingt fois plus d’esclaves – leur espérance de vie, une fois arrivés sur place, ne dépassait pas quatre à cinq ans.
À la fin de ce même XVIIIe siècle, les révoltes d’esclaves, de plus en plus organisées, se sont multipliées jusqu’en 1803, année de la victoire de la bataille de Vertières contre les 80 000 soldats de l’armée napoléonienne. Pour la première fois, des esclaves conquéraient leur indépendance face à un système d’exploitation colonial. Et là commence la tragédie haïtienne, par le déclenchement d’une des plus grandes révolutions des droits humains de ce monde: changer des bêtes de somme en individus libres et autonomes. Nous leur devons respect, estime et un minimum de devoir de mémoire. Tout cela pour que ce pays ne soit pas seulement – comme l’a écrit, dans son récent éditorial du Temps, Richard Werly – «martyr de notre indifférence».
Haïti a chèrement payé son indépendance: le pays s’est rapidement retrouvé sous un blocus maritime mis en place par l’alliance des puissances de l’époque (Espagne, France, Grande-Bretagne). Pire, vingt ans plus tard, la France arrive à imposer à la jeune République une dette de 150 millions de francs or pour dédommagement des pertes économiques subies. Haïti a fini d’acquitter sa dette en 1942, en puisant dans son capital forestier par le biais de la vente de ses bois précieux – acajou ou bois de campêche.
Cette indépendance a ouvert la voie aux autodéterminations sud-américaines; Haïti a, entre autres, accueilli Simon Bolivar, le père de la libération de la Colombie. Elle a aussi contribué et permis à la Grèce d’accéder en 1820 à son autonomie. Haïti a ouvert, en 1939, ses frontières pour accueillir les juifs d’Europe tout en déclarant la guerre à l’Allemagne nazie.
Haïti peine à trouver le chemin de la gouvernance, et la mort du président Moïse en est la dernière expression. Le pays n’a plus de pouvoir institutionnel légitime. Le Sénat et la Chambre des députés ne sont plus fonctionnels, le pouvoir judiciaire a perdu son président. Le premier ministre a démissionné quelques jours avant l’assassinat du président, et revendique depuis le pouvoir face à un nouveau premier ministre qui, lui, n’est pas encore entré en fonction.
Pourtant, Haïti regorge de têtes bien faites, et plusieurs mouvements citoyens occupent le terrain des propositions pour sortir de cette crise. Espérons qu’ils soient entendus et soutenus par une communauté internationale jusqu’à présent bien timorée.
Nota : Cet article a été publié initialement par l'auteur le 9 juillet 2021 dans le journal helvétique Le Temps.
Advertisement
AYITI SHOPEE
🎖️☕ Tasse à l'effigie du général Toussaint Louverture, « le premier des Noirs » et précurseur de l'indépendance d'Haïti. #
Commandez la votre et plein d'autres objets!
Visites du site
Nos publications sur TikTok
Les plus lus cette semaine
Polls
Par sujet

Nombre de visites
Inscrivez-vous à notre Newsletter
Les plus lus ce mois-ci
-
LE SERPENT ET L'HOMME Autrefois un serpent traînant sur le ventre Sur un roc élevé parvint à se loger. Tandis que cheminant sur ses pi...
-
Cliquez sur le lien ci-dessous pour lire ou télécharger le document : Lettre de François Duvalier au président américain John F. Kennedy en ...
-
Hymne à la Liberté Soleil, Dieu de nos ancêtres, O toi de qui la chaleur Fait exister tous les êtres, Ouvrage du créateur Près de finir ma c...
-
Haïtiens, Quand, il y a quelques semaines, à la tête de mon armée, je quittai la capitale, je crus nécessaire de vous faire connaitre ma dét...
-
Les Dix Hommes Noirs (Etzer Vilaire, 1901) I Dix hommes noirs, dans l’ombre de la nuit, Dix hommes noirs marchaient dans le réduit, Sous l...
-
Lettre de Jean-Jacques Dessalines au Ministre des Finances lui demandant de décaisser de l'argent pour les besoins du Palais impérial en...
-
Torbeck est une commune du département du Sud d’Haïti, limitrophe du chef-lieu du département : la commune des Cayes. Elle comprend les sect...
-
LIBERTÉ - ÉGALITÉ JEAN-PIERRE BOYER, Président d'Haïti Aux citoyens de la Grèce A. Korais, K. Polyc...
-
À ma patrie Ô terre sainte où mes aïeux vainquirent, Sous le soleil des libres destinées, Tes fils, Haïti, en leurs âmes chainées, Portent l...
-
Au nom de Dieu, et de la Tres-Sainte Trinité, à tous presens et avenir soit notoire que pendant le cours de la plus sanglante guerre, dont l...
Libellés
12 janvier 2010
(1)
1804
(12)
Abbé Grégoire
(1)
Abkhasie
(1)
Abyssinie
(4)
Acte de l'indépendance d'Haiti
(10)
Affaire Rubalcava
(1)
Afrique
(28)
Afrique du Sud
(5)
Alexandre Pétion
(37)
Allemagne
(11)
Amérique latine
(40)
Amiral Killick
(1)
Anacaona
(1)
Angleterre
(3)
Anténor Firmin
(7)
Antilles
(3)
Arcahaie
(5)
Argentina
(4)
Argentine
(4)
Arrêté
(18)
Article
(45)
Asie
(2)
Autriche
(1)
Ayiti
(131)
Barbade
(1)
Barbados
(1)
Bataille de Vertières
(2)
Belgique
(5)
Belladère
(1)
Benin
(1)
Bénin
(1)
Benoît Batraville
(3)
Bermudes
(2)
Black Lives Matter
(3)
Boisrond Tonnerre
(5)
Bolivar
(7)
Bonaparte
(15)
Boniface Alexandre
(1)
Bouki
(3)
Bouki et Malice
(2)
Boukman prayer
(3)
Bouqui
(3)
Boyer
(18)
Brasil
(2)
Brésil
(3)
Burkina Faso
(1)
Cacique Enriquillo
(1)
Cacique Henry
(1)
Campagne anti-superstitieuse
(2)
Campagne de l'Est
(1)
Canada
(6)
Cap-Haïtien
(10)
Capois La Mort
(3)
Caraïbes
(1)
Caribbean
(1)
Carl Wolff
(1)
Casale
(1)
Catastrophe
(3)
Cazale Haiti
(2)
Chant
(6)
Charlemagne Péralte
(3)
Charte du Mandé
(1)
Charte du Manden
(1)
Che Guevara
(3)
Christiane Taubira
(2)
Christophe
(12)
Colombia
(6)
Colombie
(6)
Colonialisme
(25)
Conférence de Bandung
(1)
Congo
(5)
Congo-Kinshasa
(5)
Conseil présidentiel
(2)
Constitution
(2)
Conte
(4)
Coronavirus
(1)
Coutilien Coutard
(1)
Covid-19
(3)
Créole
(5)
Cruz Azul
(1)
Cuba
(15)
Culture
(16)
Curaçao
(1)
Dahomey
(2)
Danemark
(4)
Daniel Fignolé
(1)
Décret
(29)
Décret-Loi
(8)
Département du Sud d'Haiti
(1)
Dessalines
(39)
Dette de l'indépendance
(9)
Diplomatie haïtienne
(52)
Discours
(29)
Dominicanie
(32)
Drapeau haitien
(3)
Drapeau haïtien
(4)
Dumarsais Estimé
(6)
Duvalier
(13)
Économie
(1)
Eduardo Galeano
(3)
Education
(1)
Élections en Haïti
(2)
Elie Lescot
(11)
Empereur d'Haïti
(13)
Empire d'Haïti
(1)
Esclavage
(23)
Espagne
(9)
Espagnol
(6)
Etats-Unis
(40)
Ethiopie
(5)
Europe
(8)
Expédition Leclerc
(9)
Fabre Geffrard
(7)
Faustin Ier
(6)
Faustin Soulouque
(8)
Fidel Castro
(5)
Firmin
(2)
Football
(7)
France
(78)
Francisco Javier Mina
(1)
Francisco Xavier Mina
(1)
François Duvalier
(15)
Général de Gaulle
(1)
Général Louis Gabart
(1)
Ghana
(1)
Gonaïves
(5)
Grande-Anse
(1)
Grèce
(1)
Greece
(1)
Gregorio Luperon
(2)
Guadeloupe
(3)
Guerre
(3)
Guerre de l'Indépendance d'Haïti
(2)
Guerre en Ukraine
(4)
Guinée
(2)
Guyane
(2)
Hailé Selassié
(5)
Haiti
(357)
Haïti
(3)
Haiti's islands
(1)
Hayti
(11)
Henri Christophe
(19)
Henry Christophe
(29)
Henry Ier
(13)
Hugo Chavez
(3)
Indépendance d'Haiti
(33)
Indonésie
(1)
Internationalisme
(51)
Isaac Toussaint-Louverture
(3)
Israel
(2)
Italie
(5)
Jacmel
(1)
Jacques Ier
(26)
Jacques Stephen Alexis
(1)
Jacques Viau
(1)
Jamaique
(5)
Japon
(3)
Jean Jaurès
(1)
Jean-Bertrand Aristide
(8)
Jean-Claude Duvalier
(1)
Jean-Jacques Dessalines
(48)
Jean-Pierre Boyer
(34)
Jérémie
(1)
Journal
(1)
Joutte Lachenais
(2)
Jovenel Moïse
(3)
Jules Solime Milscent
(1)
Juste Chanlatte
(1)
Justice
(2)
Kreyol
(5)
Kwame Nkrumah
(1)
La Gonâve
(1)
La Navase
(1)
La oración de Boukman
(2)
La prière de Boukman
(3)
Langue
(1)
Le Moniteur haïtien
(7)
Leclerc
(8)
Léogane
(1)
Les Cacos
(3)
Les communes d'Haiti
(4)
Les îles adjacentes d'Haïti
(1)
Les îles adjacentes de la République d'Haïti
(1)
Les Polonais d'Haiti
(3)
Lettre
(83)
Libye
(1)
Limpopo
(1)
Littérature haïtienne
(5)
Livre
(10)
Loi
(17)
Louis Déjoie
(1)
Lumumba
(2)
Magnicide
(2)
Mali
(1)
Malice
(2)
Malis
(2)
Marie Louise Coividad
(2)
Martin Luther King
(1)
Martinique
(4)
Massillon Coicou
(2)
Maurice
(1)
Mexico
(1)
México
(1)
mexique
(3)
Méxique
(1)
Musique
(4)
Napoléon
(20)
Napoléon Bonaparte
(22)
Napoléon BonaparteLettre
(1)
Nations Unies
(5)
Navassa
(1)
Nécrologie
(11)
Nelson Mandela
(1)
Nissage Saget
(5)
Occupation américaine d'Haiti
(10)
OEA
(2)
Opinion
(30)
Ordonnance
(3)
Organisation des États Américains
(1)
Palestine
(2)
Panafricanisme
(6)
Patois
(1)
Patrice Lumumba
(4)
Patua
(1)
Paul Eugène Magloire
(4)
Pérou
(1)
Peru
(1)
Pétion
(22)
Poème
(19)
Poésie
(20)
Poland
(2)
Politique
(2)
Pologne
(3)
Polonais
(3)
Port-au-Prince
(12)
Porto Rico
(1)
Portugal
(1)
Président d'Haïti
(10)
Préval
(5)
Proclamation
(27)
Puerto Rico
(1)
Québec
(2)
Racism
(5)
Racisme
(5)
Rançon de l'indépendance
(9)
Raymond Cabèche
(1)
Relation Haïti-France
(3)
Religion
(6)
René Préval
(5)
Republica Dominicana
(33)
République Dominicaine
(35)
Russie
(12)
Saint-Domingue
(16)
Saint-Vincent
(1)
Santo Domingo
(3)
Savanette
(2)
Séisme
(5)
Séisme de 20 en Haiti
(1)
Sekou Touré
(1)
Simon Bolivar
(9)
Soulouque
(5)
Suède
(1)
Thomas Sankara
(2)
Ti Malice
(2)
Torbeck
(2)
Toussaint
(22)
Toussaint Louverture
(31)
Traité
(15)
Tremblement de terre de 2010
(1)
Ukraine
(5)
United Nations
(5)
United States
(31)
Uruguay
(4)
USA
(20)
Vatican
(6)
Venezuela
(22)
Vertières
(11)
Video
(1)
Vietnam
(3)
Vilbrun Guillaume Sam
(1)
Vodou
(10)
Vodou en Haïti
(3)
Vodoun
(8)
Xaragua
(1)