Grand Roi! dont la sagesse active et consommée;
La valeur, le génie, ont de la renommée,
De l’aurore au couchant, occupé les cent voix,
Permets, qu’en ce beau jour, au bruit de tes exploits,
Ticour ose, à tes pieds, déposer son hommage
Encenser tes vertus et chanter ton courage;
Heureux libérateur de ces riches climats!
Vois tes dignes enfans, tes sujets, tes soldats ,
Admirer le vengeur, l’appui de l’Amérique;
La couronne était due à son front héroïque.
Saint Henry! jour sacré, si cher à nos désirs!
Quelle ardeur, quels transports, quels nobles souvenirs
Tes rayons précieux réveillent dans nos âmes!
Ils nous ont embrasés des plus augustes flâmes.
Amour! reconnaissance! idoles des grands cœurs,
Soyez notre Apollon, célébrez ce vainqueur;
Pour immortaliser les faits de ce monarque
Il suffit à l’esprit d’en retracer les marques.
Parcourez sa carrière et ses illustres fruits;
Les serpens de l’envie étouffés et détruits,
L’hydre des factions, ses tètes renaissantes,
Redisant aux aux enfers leurs plaintes gémissantes,
Du haut des airs tombant les aigles foudrôyés,
Les tyrans abattus et roulant fourvoyés,
La chicane arrachée à ses affreux dédales
S’abreuvant de venins aux rives infernales,
De Thémis les arrêts au bon droit réservés,
Sur les débris des lois ses autels relevés,
Tout un peuple formant une famille unique
Sous l’abri bienfaisant du pouvoir monarchique.
Voilà les nobles traits, les signes éclatans
Auxquels on reconnaît ses vestiges brillans.
Apollon! prête nous et ta lyre et tes ailes
Pour transmettre à Clio ses traces immortelles!
Mais son souffle divin sourit à notre ardeur
Et déjà dans nos sens il répand sa faveur
Le voilà, ce héros, soutien du nouveau monde,
Ce roi dont les exploits. la science profonde
Ont reconquis nos droits, nous ont enfin placés
Au rang des nations, des peuples policés!
Honneur à cette main dont l’effort héroïque
Nous a régénérés, a sauvé l’Amérique!
Le voyez-vous ce front noble et majestueux,
Qui dissipe la nuit des complots odieux
Que trame contre, nous une race parjure?
Gloire à sa majesté! révérez sa parure.
Admirez cette égide et ces dons de Pallas;
D’un œil respectueux contemplez tant d’éclat.
Quoi? les haytiens, indépendans et libres,
Surpassent le renom des fiers enfans du Tibre,
Et sous un Souverain législateur, guerrier,
Aux palmes, à l’olive, unissent les lauriers?
Ô constitution et libre et monarchique!
Ton système sacré, chef-d’œuvre en politique,
D’Hayti fait le lustre et garantit l’éclat!
Ah! qu’il brille, à jamais, pour ce nouvel état
Ce héros immortel, ce monarque intrépide
Dont le bras est armé de la céleste égide!
De la reine, en ces lieux, que les augustes jours
De ses prospérités embellissent le cours!
Puissent de l’éternel la bonté, la puissance
Sauver tant da vertus, de talens, de vaillance,
Combler leurs jours heureux de victoires et d’ans,
Diriger, protéger leurs nobles descendans.
En faire prospérer l’illustre dynastie;
Seul espoir de l’état et douce garantie!
Daigne agréer, grand Roi! nos sincères tributs,
Et sourire à nos cœurs, ils chantent tes vertus!
Par le Comte DE ROSIER.
La valeur, le génie, ont de la renommée,
De l’aurore au couchant, occupé les cent voix,
Permets, qu’en ce beau jour, au bruit de tes exploits,
Ticour ose, à tes pieds, déposer son hommage
Encenser tes vertus et chanter ton courage;
Heureux libérateur de ces riches climats!
Vois tes dignes enfans, tes sujets, tes soldats ,
Admirer le vengeur, l’appui de l’Amérique;
La couronne était due à son front héroïque.
Saint Henry! jour sacré, si cher à nos désirs!
Quelle ardeur, quels transports, quels nobles souvenirs
Tes rayons précieux réveillent dans nos âmes!
Ils nous ont embrasés des plus augustes flâmes.
Amour! reconnaissance! idoles des grands cœurs,
Soyez notre Apollon, célébrez ce vainqueur;
Pour immortaliser les faits de ce monarque
Il suffit à l’esprit d’en retracer les marques.
Parcourez sa carrière et ses illustres fruits;
Les serpens de l’envie étouffés et détruits,
L’hydre des factions, ses tètes renaissantes,
Redisant aux aux enfers leurs plaintes gémissantes,
Du haut des airs tombant les aigles foudrôyés,
Les tyrans abattus et roulant fourvoyés,
La chicane arrachée à ses affreux dédales
S’abreuvant de venins aux rives infernales,
De Thémis les arrêts au bon droit réservés,
Sur les débris des lois ses autels relevés,
Tout un peuple formant une famille unique
Sous l’abri bienfaisant du pouvoir monarchique.
Voilà les nobles traits, les signes éclatans
Auxquels on reconnaît ses vestiges brillans.
Apollon! prête nous et ta lyre et tes ailes
Pour transmettre à Clio ses traces immortelles!
Mais son souffle divin sourit à notre ardeur
Et déjà dans nos sens il répand sa faveur
Le voilà, ce héros, soutien du nouveau monde,
Ce roi dont les exploits. la science profonde
Ont reconquis nos droits, nous ont enfin placés
Au rang des nations, des peuples policés!
Honneur à cette main dont l’effort héroïque
Nous a régénérés, a sauvé l’Amérique!
Le voyez-vous ce front noble et majestueux,
Qui dissipe la nuit des complots odieux
Que trame contre, nous une race parjure?
Gloire à sa majesté! révérez sa parure.
Admirez cette égide et ces dons de Pallas;
D’un œil respectueux contemplez tant d’éclat.
Quoi? les haytiens, indépendans et libres,
Surpassent le renom des fiers enfans du Tibre,
Et sous un Souverain législateur, guerrier,
Aux palmes, à l’olive, unissent les lauriers?
Ô constitution et libre et monarchique!
Ton système sacré, chef-d’œuvre en politique,
D’Hayti fait le lustre et garantit l’éclat!
Ah! qu’il brille, à jamais, pour ce nouvel état
Ce héros immortel, ce monarque intrépide
Dont le bras est armé de la céleste égide!
De la reine, en ces lieux, que les augustes jours
De ses prospérités embellissent le cours!
Puissent de l’éternel la bonté, la puissance
Sauver tant da vertus, de talens, de vaillance,
Combler leurs jours heureux de victoires et d’ans,
Diriger, protéger leurs nobles descendans.
En faire prospérer l’illustre dynastie;
Seul espoir de l’état et douce garantie!
Daigne agréer, grand Roi! nos sincères tributs,
Et sourire à nos cœurs, ils chantent tes vertus!
Par le Comte DE ROSIER.
Source : La Gazette royale du 17 juillet 1816