Déclaration suite au tremblement de terre en Haïti
Ottawa, le mercredi 13 janvier 2010
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Monsieur le Premier ministre, Madame et messieurs les ministres, Chers amis,
Il y a exactement un an, j’étais en Haïti pour constater les ravages des cyclones qui avaient déferlé cruellement sur ce pays de toutes les misères et pour appuyer les efforts de reconstruction.
Hier, encore, le sort s’est acharné sur la population haïtienne qui commençait à peine à retrouver un souffle d’espoir.
Je tiens d’abord à dire que mon mari Jean-Daniel, notre fille Marie-Éden et moi-même sommes de tout cœur avec les victimes, avec les nombreuses familles endeuillées et sinistrées, de même qu’avec tous ceux et celles qui s’inquiètent comme nous de leurs proches et de leurs amis en Haïti.
Les communautés d’origine haïtienne partout au Canada sont comme moi très éplorées, bouleversées devant l’ampleur de la catastrophe. Les images, les nouvelles qui nous parviennent sont insoutenables. Toute cette détresse, cette souffrance, cette perte. Il y a aussi tout ce que nous imaginons et qu’aucune image ne peut capter et qui accroît notre sentiment d’impuissance.
Je tiens à saluer les élans fraternels et les manifestations de solidarité chez nous, partout au pays ainsi que de la communauté internationale.
Je tiens à exprimer toute ma gratitude au premier ministre du Canada pour tous les secours d’urgence mis en œuvre. Je remercie le ministre des Affaires étrangères et en particulier le ministre de la Défense avec qui j’ai suivi attentivement l’évolution de la situation, et discuté, en lien également avec le chef d’état-major, des besoins d’urgence à déployer en Haïti.
Ma gratitude va aussi à notre ambassadeur Gilles Rivard et à son équipe à Port-au-Prince avec qui nous sommes restés en contact via satellite et qui déploient des efforts remarquables pour venir en aide aux Canadiennes et aux Canadiens en Haïti et qui sont de tout cœur avec la population haïtienne.
Mes pensées vont également à nos policiers, nos militaires, nos missionnaires, nos travailleurs humanitaires et à la famille onusienne durement frappée par cette nouvelle catastrophe.
Nous sommes toujours sans nouvelles de notre cher ami Hédi Annabi représentant spécial en Haïti du Secrétaire général des Nations Unies. Tout ce que nous savons, c’est qu’il était avec ses collègues dans le quartier général des Nations unies qui s’est effondré.
Je vous dis merci à vous aussi des médias pour vos reportages et tous les comptes rendus de la situation.
Plus que jamais, l’heure est à la solidarité avec les plus vulnérables d’entre nous dans les Amériques, nos frères et nos sœurs d’Haïti dont le courage est à nouveau mis à rude épreuve.
Ayisyen Ayisènn
Pran couraj
Pa lagé